Production naturelle de BIOGAZ
par méthanisation à Viry
7 agriculteurs s’engagent dans la transition énergétique
dans une démarche responsable
Production naturelle de BIOGAZ par méthanisation à Viry
7 agriculteurs s’engagent dans la transition énergétique,
dans une démarche responsable.
La méthanisation, c’est bon pour la planète !
Le Biogaz, une énergie renouvelable d'avenir
Le biogaz est une énergie naturelle qui prend une place grandissante dans la transition énergétique en France.
D’ici 2030, la France s’est engagée à doubler la part des énergies renouvelables pour atteindre 32 % de la consommation.
A côté du solaire et de l’éolien, le biogaz prend toute sa place dans le mix énergétique.
En 2030, il devrait représenter 10 % de la consommation de gaz naturel en France.
Le biogaz peut être utilisé :
– dans une chaudière pour produire de la chaleur ;
– pour fabriquer de l’électricité et de la chaleur ;
– pour alimenter les véhicules, on parle de bio Gaz Naturel Véhicule (bioGNV).
Les bus roulant au bioGNV sont moins bruyants et ne rejettent presque aucune particule fine et génèrent 80 % de CO2 en moins.
Lorsqu’il est injecté directement dans le réseau de gaz naturel comme à Viry : on parle de biométhane.
La méthanisation contre le changement climatique
Le biogaz est utilisé en remplacement de ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon). De plus, le procédé permet de capter le méthane, un puissant gaz à effet de serre.
La production de matières organiques agricoles grâce à la photosynthèse capture dans l’atmosphère le CO2, un gaz à effet de serre.
La combustion du biogaz issu de la méthanisation va réémettre ce CO2. Mais, cette émission avait donc été préalablement capturée.
On est dans un cycle court et renouvelable du carbone avec un effet neutre sur les gaz à effet de serre de l’atmosphère.
Au contraire, les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) rejettent du CO2 stocké par la Terre depuis des millions d’années. Cela provoque un déséquilibre dans l’atmosphère, et l’effet de serre responsable du bouleversement climatique.
Des engrais naturels pour nourrir les plantes
Les déchets de la méthanisation produisent des engrais naturels nécessaires à l’agriculture, en remplacement des engrais chimiques.
Le digestat, sous-produit de la méthanisation, peut être utilisé comme fertilisant, pour nourrir les cultures agricoles, ou comme amendement, pour l’équilibre des sols.
C’est un engrais d’excellente qualité facilement assimilable par les plantes.
Il offre de réduire le recours aux engrais de synthèse.
La méthanisation, des emplois en France
La construction des installations de méthanisation (plus d’un an de chantier), puis la maintenance et la logistique requièrent des milliers d’emplois locaux qualifiés.
Les méthaniseurs permettent aussi de garantir l’emploi dans de nombreuses exploitations agricoles.
Des économies substantielles pour les agriculteurs
La sauvegarde de l’agriculture est un enjeu majeur pour notre économie locale et la préservation de nos beaux paysages.
Une installation de méthanisation :
– apporte aux agriculteurs des ressources financières vitales avec la vente du biogaz ;
– rend les exploitations agricoles plus rentables en utilisant le digestat, sous-produit de la méthanisation, pour nourrir les sols de façon naturelle.
On pourrait même produire... de la spiruline
La production d’énergie renouvelable, associée au savoir-faire des agriculteurs, permet de développer autour de la méthanisation des projets porteurs, comme la production de spiruline.
La spiruline est un complément alimentaire naturel très recherché qui contient des oligo-éléments (magnésium, fer, zinc, calcium, potassium, cuivre, sodium), des protéines, des vitamines antioxydantes, mais aussi des acides gras.
La méthanisation, comment ça marche ?
La méthanisation utilise un processus biologique naturel pour transformer de la matière organique (végétaux, déchets de fruits, fumiers…) en gaz et en matières fertilisantes.
Quelles incidences pour les riverains à Viry ?
L'installation fait-elle du bruit ?
Les émissions sonores d’une unité de méthanisation sont faibles.
Les équipements de manutention utilisés à l’intérieur de l’installation sont en conformité avec la réglementation, moins de 70 dB. Ils sont utilisés pendant les horaires de travail habituels.
Un méthaniseur pratiquant la cogénération pour produire de l’électricité et de la chaleur utilise un moteur placé dans un caisson insonorisé. Son bruit est inférieur à 51 dB (le niveau sonore d’une machine à laver) émettant dans un rayon limité de 50 mètres.
Le méthaniseur de Viry n’opérera pas en cogénération, mais injectera directement le gaz dans le réseau de gaz GRDF, sans bruit.
La méthanisation émet-elle des odeurs ?
La méthanisation est quasiment inodore.
Les matières organiques sont décomposées en absence d’oxygène. Sans contact avec l’air ambiant, il n’y a pas d’odeur.
Les acides gras volatils responsables des odeurs sont détruits pendant la méthanisation. Le digestat produit est pratiquement inodore, lorsque les agriculteurs l’épandent pour fertiliser leurs champs.
Avant la méthanisation, des odeurs faibles peuvent être émises lors du transport, du stockage, du déchargement et du chargement notamment des effluents d’élevage.
Pour les éviter :
– les déchargements se font dans des silos fermés et étanches ;
– les bennes sont lavées fréquemment.
Quel est l'impact sur le paysage ?
Tout est fait pour intégrer au mieux la station de méthanisation dans son environnement.
Pour créer une harmonie visuelle et gêner le moins possible les riverains, le méthaniseur de Viry est implanté à plus de 300 mètres des habitations du centre.
Les cuves sont en bonne partie enfouies et des couleurs proches de celles de la nature permettent de mieux intégrer les bâtiments dans leur environnement.
L’installation est ceinturée par un merlon entre 2 et 3 mètres de haut. Cette levée de terre sera enherbée et boisée pour améliorer encore l’écran phonique et visuel.
La production de biogaz va-t-elle générer du trafic routier ?
Le trafic routier est optimisé pour le limiter à son minimum.
L’installation de méthanisation de Viry ne nécessite aucune modification des pratiques agricoles avant méthanisation : 1 à 3 voyages par semaine et par exploitation ; peu de retours « à vide ». Le méthaniseur de Viry n’utilise que des matières agricoles, pas de matières issues de l’industrie, donc uniquement des transports de proximité.
Les agriculteurs ont la nécessité de réduire leurs temps et coûts de transport, notamment la consommation de carburant. Les déplacements entre les champs et le méthaniseur sont donc optimisés. De même, les horaires et les trajets de circulation sont adaptés pour éviter les heures de pointe et les zones fréquentées.
Y a-t-il des risques d'explosion ?
Une installation de production de biogaz nécessite des précautions, comme une station-service d’essence où vous vous rendez couramment. Les risques éventuels sont essentiellement pour les personnes qui y travaillent puisque, contrairement à votre station-service, le méthaniseur n’est pas ouvert au public.
L’installation est encadrée par les exigences très strictes de la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
Le site est équipé de détecteurs de gaz, d’extincteurs, d’une voie d’accès pour les pompiers. Si nécessaire, le biogaz peut être neutralisé sur place avec une torchère.
Les unités de méthanisation sont suivies et contrôlées régulièrement par Ineris (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques).
Y a -t-il des risques sanitaires ?
Le digestat, sous-produit de la méthanisation, est sous contrôle.
Le digestat est un résidu composé d’éléments organiques et de minéraux destinés à enrichir les champs de façon naturelle.
Cet épandage est strictement maîtrisé :
– les fosses de stockage de digestat sont couvertes et ventilées ;
– la qualité agronomique et sanitaire du digestat est contrôlée avant l’épandage ;
– l’épandage respecte les distances d’isolement par rapport aux cours d’eau et aux habitations ;
– l’épandage est réalisé avec des pendillards qui déposent le produit directement et avec précision sur le sol évitant la dispersion.